mardi 24 juillet 2012

Ouverture à la Tour jaune

L'an dernier, pendant le probatoire du guide, nous avions grimpé la voie de "la Tour jaune" au pilier Sud de l'aiguille d'Argentière. J'avais trouvé le rocher extraordinaire. Je trouvais surprenant que sur cette parois rien (enfin je pense) n'avait été grimpé mis à part cette voie ouverte en 1968. J'avais donc hâte d'y retourner au plus vite.
Le 18 juillet, j'ai réuni la dream team (Cédric Lachat et Eric Jamet) afin d'ouvrir une nouvelle ligne et de poursuivre sur un second pilier encore vierge qui sort au sommet de l'aiguille d'Argentière.

Nous voilà donc partis depuis les Grands-Montets, charger comme des mules en direction de cette fameuse Tour jaune. Au pied du couloir en Y, nous nous accordons sur la ligne à ouvrir, nous optons pour les diedres évidents au centre de la paroi. L'objectif aujourd'hui est d'atteindre le sommet de la tour jaune, d'y trouver un emplacement pour dormir afin de poursuivre dans la seconde tour le lendemain.
le dièdre ou les fissures à doigts?

Vers 13h, "Coust" ou "jean Rén"(c'est celui qui à le même nez dans l'équipe...) attaque la première longueur en 5+, pas évidente avec la neige dans le dièdre! Il poursuit dans la seconde longueur, un immense dièdre de 55m parcouru de rails de fissures démentes.
Je prends les devant pour la troisième longueur en 6b qui se termine dans un dièdre hallucinant! En effet, la longueur suivante est parfaite, verroux excellent sur un rocher de rêve. Je sors sur l'arête sommitale et rejoins l'unique voie de la Tour jaune. Vers 18h, Cédric sort enfin avec les sacs, sa mission aujourd'hui était de hisser tout notre matos... Mais comme il est spéléo, ce n'est qu'une formalité pour lui!
R1, ça à l'air pas mal...
Le seconde longueur, on devrait voir "Coust" vers le haut

Le soir venu, après quelques blagues bien lourdes, on se cache rapidement dans nos duvets tout en espérant qu'une rafale de vent ne nous fasse pas basculer dans le vide et pendouiller comme des saucissons... La nuit sera donc très mauvaise, seul Cédric arrivera un peu à ronfler, et fort, parce que la tempête l'était aussi!
Au reveil, le vent et le froid sont terribles, impossible de grimper. La seconde tour restera vierge et Cédric n'aura pas eu la joie de toucher au rocher de la Tour jaune. Je ne sais pas s'il reviendra quand je lui proposerai de venir faire une ouverture, oups!

La descente sera usante, le vent envoie la corde partout, sauf vers le bas... un morceau est resté la haut d'ailleurs... Heureusement les relais son hyper béton, ça fait un stress de moins.

Une fois sur le glacier, il ne nous reste plus qu'à filer vers la vallée.
Pour notre première ouverture, je pense que l'on a ouvert une voie magnifique, rien n'est à jeter, le rocher est super bon et agréable.
Pour les anecdotes, "Coust" à retrouvé lors de la descente son portable qui était tombé 200m plus haut dans la voie "le pirate" il y a un an et demi. Evidement il est foutu...
Le nom "élévation" vient simplement du fait que, ne trouvant pas de nom, on a décidé de prendre le premier truc écrit, évidement nous étions au bar "élévation 1904" pour ceux qui ne connaissent pas...



"Coust" dans mon lit!

Mes 2 compagnons, rien qu'à les voir ça met de bonne humeur!

Vu depuis notre chambre, sympa mais un peu frais

La second tour derrière moi, où nous buterons

"Coust" prépare la descente en pleine tempête


Réveil pas trés agréable...

Mais qu'est-ce qu'ils font???
Le topo
Avis aux amateurs!

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