mardi 31 juillet 2012

Intégrale de Peuterey

Et voilà, je suis encore tombé dans un guet apens de Coust. Pas de chance, la météo est au top, les conditions aussi ; pas le choix faut y aller!
Encore un peu fatigué "d'Argentière express" il y a deux jours, je me retrouve sur le parking de Peuterey à minuit avec mon acolyte!
Le déroulé de la course
Petite pause au refuge

A minuit et demi, départ pour une tentative de moins de 24h pour l'intégrale. C'est donc parti pour une bonne bavante. Par une chaleur de fou, nous rejoignons le refuge de la Noire. A 3h nous nous attaquons, encore de nuit, aux premières difficultés. Coust part devant, il a déjà parcouru cette voie il y a 2 ans, moi je suis tant bien que mal derrière. En fait je me sens mal, pas de jus, je suis déjà épuisé, je ne comprend pas... Au lever du jour je passe tout de même devant, mais rien à faire, je suis mou, mal, bref ça va pas du tout...

Lever de soleil sur l'arête Est et les Jorasses
 Nous continuons jusqu'au sommet de la Noire que nous atteindrons seulement à 13h. Notre tentative en moins de 24h est tombée à l'eau. Quant à moi, ça va vraiment mal.
Quand je vois le sommet du Mont-Blanc aussi loin, je me demande bien comment je vais surmonter cette épreuve!

Fabius est dans le dur!
Le commandant Cousteau scrute l'horizon
Au sommet de la Noire
La suite vue depuis la Noire, c'est pas gagné!
Malgré tout, nous poursuivons notre aventure, les rappels de la Noire sont assez bien négociés. Ensuite, le terrain devient vraiment merdique. Les Dames Anglaises sont un véritable éboulis vertical... Nous avançons donc lentement, Coust tentant de ne pas m'écraser sous une montagne de cailloux!
En fin d'après-midi, nous dépassons le bivouac Craveri. Nous décidons de poursuivre jusqu'à la nuit.
Pour ma part, je me sens mieux, vers 22h nous nous posons sur un bout de plate forme avant la Blanche.

La nuit ne sera pas hyper confort, on a beau se coller, se réinstaller, divaguer(!) le froid devient franchement mordant.
A 3h du matin, on repart pour la Blanche. Ensuite, une fois la neige atteinte, la course devient vraiment moins stressante, du coup ça déroule mieux.

Au col de Peuterey le deuxième jour

Petite pause au col de Peuterey, et ensuite nous nous attaquons au dernier gros morceau, le pilier d'Angle. En 3h d'effort, nous l'avalons tant bien que mal. A 9h du matin, nous sommes au sommet 32h après le départ.

Pas le tant de savourer, c'est la tempête, on se les gèlent, on voit rien, on se perd... puff, c'est pas gagner! Merci iPhiGéNie!
En quelques heures nous rejoignons enfin l'Aiguille du Midi bien fracassé.
Sous le Mont-Blanc de Courmayeur, le temps se gâte...
Mais après quelques petites bières ça va déjà mieux.

On a vécu une super belle aventure. Forcement je suis un peu dépité d'avoir été malade.
Malgré tout, on est sorti dans un temps correct ce qui n'était pas gagné vu mon état physique!

Une belle aventure humaine aussi, car nos cerveaux nous ont fait vivre des choses vraiment bizarres avec Coust!


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire